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domingo, abril 11, 2010

L'Américaine Rita Colwell, pionnière de la prévention contre le choléra

Combien de vies a-t-elle sauvées ? Des milliers, assurément, et sans doute beaucoup plus. A 76 ans, la professeure Rita Colwell a été désignée pour recevoir le Prix de l'eau de Stockholm 2010. Décernée chaque année à des personnes ou des institutions ayant accompli une oeuvre majeure dans la préservation des ressources en eau, cette prestigieuse récompense vient couronner une carrière tout entière consacrée à combattre les maladies liées à l'eau, notamment le choléra.

Microbiologiste de formation, cette experte américaine en santé publique, professeure honoraire de l'Université du Maryland et de l'Ecole de santé publique Bloomberg (Université Johns-Hopkins), a démontré au cours des années 1960 que l'agent pathogène responsable du choléra (la bactérie Vibrio cholera, ou bacille de Koch) pouvait entrer dans un stade dormant, et reprendre ultérieurement son activité. Une découverte capitale, qui signifie que, même en l'absence d'épidémie, les rivières, les lacs et les océans peuvent continuer d'abriter la bactérie d'origine hydrique, qui, chaque année, aujourd'hui encore, infecte trois à cinq millions de personnes et cause environ 120 000 décès.

"Par ses travaux sur la physiologie, l'écologie et le métabolisme de cet agent infectieux, le Dr Colwell a irrigué le champ des mathématiques, de la génétique et des technologies de détection à distance. Elle a ainsi contribué non seulement à mieux prévenir le choléra, mais aussi d'autres maladies répandues dans de nombreux pays en développement", a estimé le jury de l'Institut international de l'eau de Stockholm (SIWI). Grâce à ses recherches pionnières, les scientifiques sont désormais capables de mieux prévoir sous quelles conditions environnementales l'agent pathogène du choléra passe du stade dormant au stade infectieux, et d'associer les changements du milieu naturel à la propagation de la maladie.

Rita Colwell, qui a travaillé de longues années en Asie du Sud, en Amérique latine et en Afrique, fut aussi la première à rechercher les impacts du changement climatique sur la propagation des maladies infectieuses, et à développer des modèles satellites pour localiser et anticiper leurs apparitions. Elle a par ailleurs occupé de nombreux postes de haut niveau dans l'administration scientifique, et dirigé de 1998 à 2004 la National Science Foundation, agence gouvernementale américaine indépendante destinée à soutenir financièrement la recherche scientifique fondamentale.

En apprenant la nouvelle, la lauréate s'est réjouie de cette distinction qui "valide une carrière de recherche consacrée à la sécurité de l'eau et à la santé, notamment certains travaux initialement controversés sur le choléra, qui se sont avérés justes". Précisant qu'"une eau potable saine est un facteur absolument critique pour la stabilité économique et sociale, et même pour la sécurité nationale d'un pays", elle a rappelé qu'il restait des progrès à faire en la matière. Son prix, d'une valeur de 150 000 dollars (111 000 euros), lui sera remis le 9 septembre par le roi de Suède Carl XVI Gustaf, pendant la Semaine de l'eau organisée à Stockholm.

Catherine Vincent
Article paru dans l'édition du 11.04.10
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